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mercredi 14 mars 2012

L’un des passeports de Martelly serait un faux, selon le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé

La commission sénatoriale d’enquête a restitué mardi en milieu de journée à la plateforme Religions pour la paix les passeports du Président Michel Martelly qui, pour certains, présentent de graves anomalies, selon le Sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé.

Après avoir rendu les huit documents de voyage à la délégation des dirigeants religieux, qui jouent le rôle d’intermédiaires entre la Présidence et le Sénat à couteaux tirés depuis plusieurs semaines sur ce dossier brûlant, le premier Sénateur du nord-est, également membre de la commission, a fait savoir que l’un des passeports aurait été falsifié.

D’autre part, le même livret 07 contient 33 pages au lieu des 32 du format en vigueur au service de l’immigration. Le numéro du passeport ne concorde pas non plus avec celui des balises, la partie perforée située en haut des pages.

Rappelant qu’il est un ancien consul d’Haïti en République Dominicaine, par conséquent qualifié pour déterminer l’authenticité d’un passeport, Jean-Baptiste Bien-Aimé affirme qu’il est rompu aux techniques utilisées en matière d’immigration.

Il précise que ces nouveaux indices et d’autres irrégularités déjà relevées seront consignés dans le rapport préliminaire qui doit être soumis à l’assemblée dans le cadre de l’enquête ouverte sur la nationalité des dirigeants de l’Exécutif en général et du chef de l’Etat en particulier.

Il reviendra au Grand Corps de déterminer ce qu’il y a lieu de faire dans ce dossier.
La présentation du rapport pourrait intervenir mercredi, a appris Radio Kiskeya de sources parlementaires.
De son côté, le chef de l’église anglicane, Mgr Jean Zaché Duracin, a indiqué que les démarches entreprises auprès de la Présidence en vue d’acheminer à la commission d’enquête la copie de la carte de résidence américaine de M. Martelly n’avaient pas encore abouti. Il a réitéré la neutralité des leaders religieux qui interviennent dans la crise en tant que facilitateurs sans avoir le pouvoir d’exercer des pressions sur les différents protagonistes.
Pour cette nouvelle visite au Parlement, les représentants de Religions pour la paix étaient outre Mgr Duracin, les pasteurs Sylvain Exantus et Clément Joseph, respectivement de la fédération protestante d’Haïti et de la mission des églises d’Haïti ainsi que Maxime Magloire, représentant du conseil national musulman.

Longtemps opposé à l’initiative du Sénat de chercher à faire la lumière sur sa présumée double nationalité américaine et italienne, le dirigeant haïtien, qui avait juré qu’il garderait dans la poche son passeport, avait finalement accepté, la semaine dernière, de se soumettre aux exigences de l’enquête après avoir invité l’ambassadeur américain à se prononcer sur son statut en pleine cérémonie officielle de présentation de ses documents de voyage.
Source : Radio Kiskeya

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