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lundi 12 mars 2012

Panique jeudi à Port-au-Prince : Le parquet veut interroger les Sénateurs Lambert et Benoît

Demandant implicitement la levée de l’immunité parlementaire des deux hommes dans une correspondance envoyée au président du Sénat, via le ministre de la justice, le chef du parquet de la capitale, Jean Renel Sénatus, retient les charges de chantage, appel à la violence et troubles à l’ordre public contre les deux élus dont l’un avait annoncé, sur un ton menaçant, de graves troubles politiques tandis que l’autre avait appelé la population à quitter précipitamment les rues pour se protéger.

Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Renel Sénatus, a adressé une correspondance à son supérieur hiérarchique, le ministre de la justice, Me Michel Brunache, en vue d’obtenir la mise à disposition de la justice des Sénateurs Joseph Lambert (sud-est) et Steven Benoît (ouest), suite à la folle panique enregistrée jeudi à Port-au-Prince.

Selon des sources du parquet contactées samedi par Radio Kiskeya, les deux élus sont accusés d’avoir commis plusieurs infractions, chantage, appel à la violence et troubles à l’ordre public.

Allié officiel de Michel Martelly, le troisième Sénateur du sud-est avait prédit des troubles politiques (pral gen yon kouri) dans un intervalle de 6 à 48 heures après avoir démissionné avec fracas de la commission enquêtant sur la nationalité du chef de l’Etat.

Pour sa part, son collègue Benoît avait, dans la foulée, invité la population à rentrer de préférence en milieu d’après-midi afin de ne pas faire les frais d’éventuels dérapages.
Plusieurs personnes victimes d’accidents divers à cause des propos alarmistes des parlementaires auraient déjà déposé des plaintes contre eux au parquet du tribunal civil de la capitale.

Les intéressés n’avaient pas encore réagi.

N’ayant pas son entrée au Parlement, le commissaire Jean Renel Sénatus a dû passer par le ministre Brunache pour acheminer au président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, sa requête qui équivaut à une demande de levée de l’immunité parlementaire de MM. Joseph Lambert et Steven Benoît.
Participant à une retraite, le numéro un du Grand Corps n’était pas joignable samedi.
Ce nouveau développement dans le dossier de la présumée double nationalité étrangère du Président de la république intervient au lendemain de la décision forcée de M. Martelly de soumettre ses documents de voyage à la commission sénatoriale, à l’issue d’un bras de fer de plusieurs semaines.

Dénonçant une tentative de "déstabilisation" qui viserait à faire tomber l’ancien chanteur de Compas, le Sénateur Joseph Lambert et ses collègues Youri Latortue et Yvon Buissereth se sont retirés de la commission chargée de conduire une enquête sans précédent sur la supposée citoyenneté américaine et italienne du dirigeant haïtien.

C’est l’ambassadeur des Etats-Unis en personne, Kenneth Merten, qui a déclaré solennellement que Michel Joseph Martelly, également identifié comme Michael Joseph Martelly, n’était pas un ressortissant américain, mais haïtien, lors d’une cérémonie de présentation d’un lot de passeports haïtiens émis au nom du Président.

La constitution haïtienne interdit formellement la double nationalité.
 Source: Radio Kiskeya

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