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dimanche 25 mars 2012

Evans Paul dénonce un projet américain qui viserait à arrêter Jean-Bertrand Aristide et Guy Philippe

Le leader de la KID, qui intervenait samedi à l’occasion des activités commémoratives du 26e anniversaire de son parti, appelle les parlementaires à rejeter l’accord Préval/Albright de 1997 responsable, selon lui, de la politique d’extradition vers les Etats-Unis d’haïtiens accusés d’implication dans le trafic de drogue


Le leader de la Konvansyon Inite Demokratik (KID), Evans Paul, a dénoncé samedi des manœuvres qu’auraient orchestrées des puissances étrangères en vue de procéder à l’arrestation et à l’extradition de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide et de l’ex-chef rebelle Guy Philippe, en pointant du doigt les Etats-Unis.

S’exprimant lors d’un rassemblement organisé à l’occasion du 26e anniversaire de son parti, M. Paul s’en est pris à l’ex-Président René Préval pour l’accord qu’il avait signé le 17 octobre 1997 avec la Secrétaire d’Etat américaine d’alors, Madeleine Albright, qui autorise Washington à intervenir directement dans l’espace haïtien pour traquer des narcotrafiquants.

« J’appelle solennellement les parlementaires à dénoncer l’accord signé par le Président Préval avec Madeleine Albright qui donne aux américains le droit d’arrêter des gens en Haïti », a lancé Evans Paul qui s’adressait à plusieurs centaines de partisans et sympathisants de la KID réunis au night club dénommé Top 50.
Affirmant qu’il planait au-dessus des divergences politiques pour exiger que tous les nationaux impliqués dans le trafic de stupéfiants ou autres crimes soient poursuivis par la justice de leur pays, l’ex-maire de Port-au-Prince et candidat à la Présidence a indiqué qu’il ne revient pas aux étrangers, mais aux institutions haïtiennes, de remettre de l’ordre chez nous.

Plusieurs anciens collaborateurs de Jean-Bertrand Aristide ou hauts fonctionnaires de son administration ont été ces dernières années extradés, jugés et condamnés aux Etats-Unis pour trafic de drogue.
L’ancien Président Lavalas, revenu à Port-au-Prince il y a un an, après sept ans d’exil en Afrique du Sud, vit dans la discrétion la plus totale et fait régulièrement l’objet de rumeurs de poursuites judiciaires.

Quant à l’ancien chef rebelle, Guy Philippe, qui avait contribué à son renversement en 2004, il a échappé à plusieurs opérations conjointes de l’agence américaine antidrogue (DEA) et de la police haïtienne et vit pratiquement dans la clandestinité.

Cependant, le dirigeant du Front de reconstruction nationale (FRN) a toujours démenti les accusations portées contre lui en s’estimant victime d’une campagne de persécution.

Au cours de la célébration de l’anniversaire de la KID, Evans Paul a, par ailleurs, mis l’accent sur le rôle incontournable des partis dans le renforcement de la démocratie et souligné l’importance pour la population de privilégier des choix politiques éclairés en cessant de faire des élections un terrain favorable à la « prostitution » et à l’improvisation.

Plusieurs personnalités politiques dont la dirigeante du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), Mirlande Manigat, candidate malheureuse aux dernières présidentielles, l’ancien Premier ministre Rosny Smarth de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) et le professeur Victor Benoît de la Fusion des sociaux-démocrates ont salué la présence continue dans la lutte en faveur la démocratie de M. Paul, militant plusieurs fois emprisonné et torturé sous la dictature de Jean-Claude Duvalier et des militaires.
Source : Radio Kiskeya

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