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mercredi 28 mars 2012

L'universite d'Etat : La fin des recteurs?

Michaëlle Jean pressentie à la tête de l'université de Limonade

Le président Michel Martelly a hâte de voir l'ancienne gouverneure du Canada, Michaëlle Jean, à la tête d'une commission chargée de la gestion de l'université de Limonade. Le même campus, offert à Haïti par la République dominicaine, attend un autre comité mis en place par le rectorat de l'université d'État d'Haïti. Lequel des deux aura le dernier mot?
La plus grande oeuvre de reconstruction post-séisme demeure sans vie à la petite ville de Limonade, épargnée par les secousses telluriques du 12 janvier 2010.

« Jusqu'à aujourd'hui, nous ne sommes pas en mesure de mettre en place même un plan de fonctionnement de l'université de Limonade, alors que nous savions depuis deux ans qu'un centre universitaire allait nous être offert par la République dominicaine», a déploré le président Michel Martelly en marge d'une visite officielle à Santo Domingo. « Ceci nous met dans la situation de trancher », a lancé le chef de l'Etat, dans une interview accordée à l'envoyé spécial de Le Nouvelliste dans la capitale dominicaine.

« Nous travaillons à la mise en place d'une commission qui devra gérer l'université. Je fais la proposition à Michaëlle Jean de présider la commission », a révélé le président Martelly. L'ancienne gouverneure du Canada et envoyée spéciale de l'Unesco en Haïti, selon le chef de l'Etat, voyage presque deux fois par mois en Haïti pour voir comment ça avance. « Je crois que c'est de bon coeur qu'elle s'obligera à accepter ce poste pour nous aider à sortir de cette impasse, puisque nous nous sommes révélés incapables de pouvoir le gérer », a indiqué Michel Martelly, présentant Haïti comme un pays délabré et en manque de cadres.

Le président annonce pour bientôt la formation de la commission et le plan de gestion de l'université de Limonade dans le Nord. Le Chili et le Mexique, ajoute-t-il, sont prêts à accompagner Haïti dans la gestion de l'université de Limonade. Les contacts de Michaëlle Jean, espère le président, aideront à trouver d'autres partenaires.

Lors du dernier Conseil des ministres, a encore révélé le président de la République, 5 millions de dollars ont été prévus pour la construction de dortoirs des professeurs et d'un nombre d'étudiants. Un fonds de fonctionnement provisoire, dont le montant n'a pas été précisé, est aussi annoncé par le président Martelly. « L'université sera fonctionnelle dès la prochaine année académique pour commencer à former diverses générations de cadres pour le pays », a-t-il assuré. Il a informé que des événements culturels seront organisés sur le campus. Des orchestres philharmoniques haïtiens et dominicains se produiront sur le site, selon le chanteur vedette du compas direct - musique dansante d'Haïti - qui enfile son costume de chef d'Etat depuis bientôt un an. Michel Martelly encourage la présentation d'ouvrages et de projets au plus impressionnant espace universitaire du pays. Des festivals de films français, canadiens et haïtiens seraient également envisagés pour la salle de projection du campus.

Le rectorat de l'université d'Etat d'Haïti annonce, pour sa part, la formation d'un comité provisoire en vue de gérer l'université Roi Henry Christophe dont le même bâtiment a été offert en cadeau par la République dominicaine. Le Dr Jean-Marie Théodat, ancien responsable de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) pour les Caraïbes, préside le comité. Des responsables de centres universitaires régionaux, notamment Jusnerd Nelson, doyen de la faculté de droit, des sciences économiques et de gestion du Cap-Haïtien ; le recteur de l'Université publique du Nord, Fénol Métellus et le directeur de l'école de droit de Fort-Liberté, Nyll Calixte complètent la liste de la commission constituée le 12 mars 2012. Ce centre universitaire, selon le rectorat de l'UEH, devra recevoir des inscriptions dès que l'espace sera confié à ce comité de quatre membres.
Source: Le Nouvelliste

1 commentaire:

  1. J'ai souvent dit que la mission éducatrice était, plus encore que la diplomatie ou la Musique, l'une des fonctions régaliennes de l'Etat; qu'il était inconcevable de la situer au même niveau que les transports des écoliers, le programme Aba Grangou ou la distribution de moto ; que ceux qui l'incarnaient, en académie, devaient avoir conscience d'être les garants des valeurs humanistes et républicaines. Il semble qu'on soit aujourd'hui loin du compte. Une canado- Haïtienne loin du contexte universitaire haïtien promu gestionnaire de l’université de Limonade? Jean Price Mars, Roger Gaillard réveillez-vous! Ils sont devenus fous!

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