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mercredi 14 septembre 2011

Violentes protestations et intervention musclée de la police à Cabaret : Deux morts et deux blessés

Des centaines de manifestants ont gagné les rues pour exiger le départ du maire Wills Thomas et exprimer leur ras-le-bol contre le black-out et la pénurie d’eau ; le président du conseil communal rejette en bloc ces revendications et accuse le Député de la circonscription, Martial Dépas, de porter ses partisans à semer l’insécurité dans la ville
Deux personnes ont été tuées par balle et deux autres blessées dans de violents affrontements ayant éclaté mardi à Cabaret (environ 35 km au nord de Port-au-Prince) entre la Police Nationale et des éléments de la population civile qui réclamaient la démission du maire Wills Thomas et la fin du black-out dans lequel la ville est plongée depuis plusieurs mois.
Alix Dorméval et Clivenson alias Sonson, ainsi connu, n’ont pas survécu à leurs blessures.
Au nombre de plusieurs centaines, les manifestants ont affronté à coups de pierres des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) qui ont riposté en tirant à balle réelle et à hauteur d’homme.
Des barricades ont été érigées avec des trailers et containers sur la nationale #1, paralysant la circulation à l’extérieur de Cabaret, tandis que toutes les activités restaient au point mort au centre-ville.
Le nommé Titou, responsable du corps des patriotes pour l’avancement de Cabaret (COPAC), qui figurait parmi les blessés, a affirmé à chaud que les forces de l’ordre avaient réprimé sauvagement ce mouvement de protestation contre la gestion jugée catastrophique de l’actuelle administration communale, la rationnement de l’électricité et la rareté de l’eau potable.
Accusations écartées d’un revers de main par le maire Wills Thomas qui rejette la responsabilité de ces incidents sur le Député de la circonscription, Martial Dépas, et une vingtaine de ses jeunes partisans animés de la volonté de prendre le contrôle des autobus de la compagnie de transport public Dignité.
L’élu local, qui fait état de menaces de mort proférées à son encontre, demeure convaincu que les revendications mises en avant ne sont qu’un prétexte pour que les instigateurs de ce mouvement puissent atteindre leurs objectifs après avoir, dit-il, passé à tabac lundi Edrice Augustal, le responsable de Dignité à Cabaret.
Au micro de Radio Kiskeya, Wills Thomas s’est montré déterminé à conserver son poste et a appelé le Député Martial Dépas à se positionner publiquement sur les agissements de ces jeunes qui assurent avoir sa bénédiction totale.
Radio Kiskeya

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