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mercredi 21 mars 2012

Anacacis paniqué par le dossier des anciens militaires

 Le troisième sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, sort de son silence. Après s'être tenu pendant quelque temps loin des micros de la presse et des caméras, le parlementaire se dit préoccupé par rapport au dossier des anciens militaires qui continuent d'occuper des espaces publics à travers le pays. Je suis paniqué, a-t-il déclaré sur les ondes de Radio Magik le mardi 20 mars. Le sénateur dénonce le fait qu'il n'existe aucun contrôle sur ces individus armés.

Intervenant sur la même station de radio, le sergent auto-proclamé des anciens militaires, Yves Jeudy, avait indiqué qu'aucun ordre n'a été donné aux hommes du Nord pour se déployer lundi après-midi et occuper l'espace de l'Organisme pour le développement du Nord, un ancien bureau du ministère de l'Agriculture. Il n'y a eu aucun ordre formel en ce sens, a affirmé l'ancien militaire, qui n'a été informé de la décision des hommes du Nord que par la suite. Ne voulant pas compromettre les négociations entamées avec la commission ministérielle, Yves Jeudy confirme avoir seulement demandé à ces messieurs de rester à la disposition du président de la République.

C'est une véritable situation de désordre, révèle Jean Hector Anacacis avant de préciser que toute action militaire doit faire l'objet de planification. L'ordre, pour l'exécuter, poursuit-il, doit venir du haut état-major. Le parlementaire invite le sergent auto - proclamé Yves Jeudi à se ressaisir. « Il doit se rappeler Ravix Rémissainte. Celui-ci a été abattu dans des conditions peu dignes après qu'il ait été utilisé », rappelle le sénateur.

Anacacis dénonce par ailleurs l'attitude du chef de l'Etat, qui, selon lui, aurait fait preuve d'irresponsabilité dans cette affaire. Michel Martelly sera tenu responsable si cette situation parvient à dégénérer, soutient le troisième sénateur de l'Ouest. Il a attiré l'attention sur le caractère incontrôlable du désordre. « Personne ne peut prendre le contrôle du désordre après son éclatement. Nul ne peut prédire sa cible », fait remarquer le parlementaire.

La solution à ce problème serait assez simple de l'avis du sénateur, qui croit que ses collègues ne sont pas moins responsables dans cette affaire. « Si le chef de l'Etat veut remobiliser les forces armées, il n'a qu'à consulter les différents secteurs du pays et les spécialistes en la matière pour connaître leur point de vue. C'est aussi simple que ça », souligne le sénateur, dont le mandat arrive à terme en mai prochain.

Les anciens qui ont investi le local de l'Organisation pour le développement du Nord réclament la réhabilitation de l'armée et le paiement des 18 mois d'arriérés de salaire.
Danio Darius
daniodarius001@yahoo.com

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